Pourquoi tant d’hommes se coupent de leurs émotions (et comment ça nous revient en pleine face)
- Benoit Fry

- il y a 2 jours
- 3 min de lecture
La grande blessure silencieuse
On ne va pas faire semblant : beaucoup d’hommes ont grandi dans des environnements où ressentir n’était pas vraiment un problème… mais montrer ce qu’ils ressentaient, oui.
Pas forcément parce que quelqu’un leur criait d’arrêter, mais souvent parce que l’émotion dérangeait, l'émotion était jugée. Moi, par exemple, quand j’étais enfant et que quelque chose montait trop fort — tristesse, colère, frustration — on m’envoyait dans ma chambre. Pas pour me punir. Juste pour “me calmer”. Pour gérer ça “tout seul”.
Et c’est là que ça commence, pour beaucoup d’entre nous : on apprend que ce qu’on vit à l’intérieur, il vaut mieux le contenir, le ranger, le garder pour soi. Pas de scène, pas de débordement. Sois correct. Sois solide. Sois calme.
Alors on fait ce que la plupart des gars finissent par faire : on tient. On respire par en dedans. On se coupe un peu quand ça déborde. On se convainc que ça va passer. Pas parce qu’on ne ressent pas. Parce qu’on a appris que personne n’était vraiment équipé pour nous recevoir comme on était. Et ce conditionnement là, il nous suit longtemps. Très longtemps.

Quand les réactions défensives prennent le dessus
Quand tu passes ta vie à t’éloigner de tes émotions, elles ne disparaissent pas. Elles deviennent juste plus difficiles à atteindre - et plus difficiles à contrôler quand elles finissent par sortir.
C’est là que les réactions défensives embarquent : la fermeture, le sarcasme, l’explosion, le retrait, la colère qui part trop vite, la fatigue émotionnelle qui colle à la peau, l’impression de ne plus savoir quoi faire de toi-même.
On tombe dans des réflexes automatiques, pas parce qu’on est “blessé”, mais parce que tout notre système est programmé pour éviter ce qui semble trop intense, trop demandant, trop vulnérable.
Ce qui se passe alors n’a rien d’un échec personnel. C’est juste ton corps et ton histoire qui font de leur mieux pour te protéger. Sauf que ça finit par t’arracher à toi-même.
Les messages que ton corps t'envoie
À force de tout gérer “par en dedans”, c’est le corps qui finit par parler : des tensions, un stress de fond qui ne lâche jamais, des insomnies, une perte de désir, une impatience constante, la sensation de ne plus être vraiment dans ta vie.
Beaucoup d’hommes vivent ça sans avoir les mots pour comprendre ce qui se passe. Et encore moins la permission intérieure pour en parler.
Ce n’est pas un défaut en toi. C’est juste ce qu’on t’a appris à faire pour être aimé, accepté. Mais on n’est pas obligés de reproduire ce fonctionnement toute la vie.

Comment la thérapie change le jeu et en quoi elle ne ressemble peut-être pas à ce qu'on peut s'imaginer
La thérapie, ce n’est pas s’asseoir pendant une heure pour se faire analyser comme un problème à régler. C’est un espace où tu peux enfin déposer ce qui est lourd, sans devoir savoir comment l’expliquer.
C’est un espace où tu n’as pas besoin d’être fort, ni calme, ni organisé. Tu as juste besoin d’être là.
Et je te le dis franchement : avec moi, il arrive qu’on passe du rire aux larmes, parce que la thérapie, ça peut aussi être un vrai moment de plaisir, d’humanité, de légèreté. On ne vient pas souffrir. On vient retrouver de l’air.
Se reconnecter à soi, ça ressemble à quoi ?
Ça ressemble à commencer à sentir ton corps au lieu de le pousser toujours un peu plus loin. À nommer ce que tu vis sans avoir peur de déranger. À reconnaître ta colère, ton désir, ta fatigue, ton manque — pas pour t’y noyer, mais pour cesser de te battre contre toi-même.
C’est là que ça change : dans ce moment où tu te rends compte que tu peux être pleinement toi, sans perdre ta dignité, ta force ou ton identité.
Tu n’as rien à casser. Tu as juste à apprendre à te connaître, afin de revenir à toi.


Si t'as envie d'arrêter de te couper de toi, on peut marcher ensemble.
Je ne suis pas la pour te juger ou pour t'imposer un version de toi. Je suis là pour t'aider à revenir à toi, à ta sensibilité, à ta force et à ce que tu es, sous tout ce que tu as appris à cacher. Revenir à soi, ça demande du courage, mais ça mène aussi vers un calme qu'on ne trouve nulle part ailleurs. Si tu sens que c'est le moment, je suis là.







